Les femmes retraitées face au défi du pouvoir d'achat
« Je me suis toujours occupée des autres, jamais de mes finances. Maintenant que je suis retraitée, je réalise combien je dois faire attention, voire me priver. »
Une situation contrastée pour les femmes retraitées
Il est tôt, le soleil se lève à peine sur la table du petit-déjeuner. Et pourtant, beaucoup de femmes retraitées se réveillent avec une question lancinante : « Comment vais-je continuer à vivre décemment avec ma pension ? »
Pendant des décennies, vous avez élevé des enfants, soutenu vos proches, jonglé entre travail et famille, parfois même sacrifié votre propre carrière. Aujourd’hui, l’enjeu est crucial : préserver votre pouvoir d’achat, malgré l’écart persistant entre les pensions des hommes et des femmes. Alors, comment anticiper et trouver des solutions concrètes pour vivre sereinement vos belles années ?
Dans cet article, nous allons plonger dans la réalité du pouvoir d’achat des femmes retraitées en France. Nous aborderons les écarts de pension, leurs causes, mais aussi des pistes pour améliorer la situation : cumul emploi-retraite, solutions d’épargne, mobilisation du patrimoine immobilier… Sans nous contenter de dresser un tableau sombre, nous montrerons comment il est possible de reprendre la main, “reprendre le pouvoir” sur sa propre vie financière, même après 60 ans.
Et si, au-delà des chiffres, nous profitions de cette époque pour inventer de nouvelles manières de mieux vivre sa retraite ? Dans un contexte de réforme des retraites, de revalorisation partielle des petites pensions et de questionnements sur l’autonomie des personnes âgées, la parole des femmes retraitées doit compter plus que jamais. Entrons dans le vif du sujet.
1. Femmes retraitées : pourquoi de tels écarts de pension ?
L’image classique de la grand-mère aux cheveux blancs, tricotant au coin du feu, appartient peut-être à une certaine tradition. Mais derrière cette vision figée, se cache une multitude de situations : certaines femmes retraitées continuent d’exercer une activité rémunérée, d’autres se consacrent à du bénévolat associatif, d’autres encore font face à de réelles difficultés financières. Pour comprendre cet éventail, jetons un coup d’œil aux chiffres clés :
Selon les données de la DREES et de l’INSEE, la pension moyenne des femmes (tous régimes confondus, incluant la pension de réversion) est environ inférieure de 24 % à celle des hommes.
Sur la seule pension de droit direct (hors réversion), l’écart grimpe à près de 40 % dans certaines tranches d’âge.
Les femmes représentent la majorité (53 %) des retraités en nombre, mais ne perçoivent qu’une minorité des retraites les plus élevées.
Derrière ces statistiques se cachent des inégalités de carrière : moins de temps travaillé, plus de temps partiel, des interruptions pour élever les enfants, un moindre accès à certains postes mieux rémunérés… Conséquence : la base de calcul des retraites (souvent les 25 meilleures années dans le régime général) se révèle moins avantageuse pour les femmes, et elles valident plus difficilement tous leurs trimestres.
Autre facteur : la pension de réversion, qui permet d’atténuer un peu l’écart. 88 % des bénéficiaires en sont des femmes, majoritairement veuves. Cela peut compléter de faibles retraites, mais c’est un calcul à double tranchant : on dépend alors du fait d’avoir été mariée et du montant de la pension du conjoint décédé. Par ailleurs, les femmes célibataires ou divorcées n’en bénéficient pas toujours, ou pas assez pour rattraper des inégalités de carrière.
Il existe heureusement des mesures de revalorisation : minimum contributif (MiCo), allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), bonifications pour enfants, etc. Mais ces aides publiques, bien que précieuses, restent souvent complexes à solliciter (condition de ressources, récupération sur succession, etc.). De ce fait, certaines retraitées éligibles n’osent pas en faire la demande, craignant d’« entamer l’héritage » ou de se retrouver piégées dans des procédures administratives lourdes.
2. Quand la retraite devient un parcours du combattant
Que l’on soit une ancienne ouvrière, une agricultrice ou une employée qui a alterné congés maternité et temps partiel, le moment de la liquidation de la retraite peut se révéler déroutant. Papiers à remplir, dates légales qui changent d’une réforme à l’autre, simulateurs en ligne parfois approximatifs… Certaines femmes éprouvent le sentiment de naviguer à vue, comme si on ne leur avait jamais expliqué qu’il fallait anticiper sur plusieurs décennies.
Les témoignages fourmillent :
Marie, 66 ans, qui a travaillé 10 ans à peine, se retrouve avec une pension de base de… 57 euros par mois ! Autant dire quasiment rien. C’est l’ASPA qui complète pour lui permettre de frôler les 1 000 euros mensuels.
Jeanne, 62 ans, qui a un parcours complet au SMIC, doit calculer soigneusement si elle peut partir à la retraite sans trop perdre, alors même qu’un seul euro peut faire la différence pour régler les factures d’énergie.
Sophie, dévouée à la cause familiale, a quitté son emploi en milieu de carrière pour s’occuper de ses deux enfants malades. Aujourd’hui, elle peine à valider tous ses trimestres et devra probablement prolonger son activité jusqu’à 64 voire 65 ans, subissant la réforme en cours.
Témoignages anonymisés recueillis auprès de lectrices et de médias spécialisés comme la-retraite-en-clair.fr
Malgré toutes ces difficultés, l’espoir n’est pas vain. Il existe des pistes d’action concrètes pour améliorer son budget. Qu’on soit déjà retraitée ou encore quelques années avant la liquidation, il n’est jamais trop tard pour reprendre la main. Partons à la découverte de quelques solutions majeures, qu’elles soient liées à l’emploi, à l’épargne ou à l’immobilier.
3. Le cumul emploi-retraite : repousser l’âge de la « vraie » cessation d’activité
Travailler alors qu’on touche déjà une pension ? C’est possible, et cela porte un nom : le cumul emploi-retraite. Qu’il s’agisse d’une activité à temps partiel dans un restaurant, de missions ponctuelles dans le domaine d’expertise que l’on avait avant, ou de petits boulots pour arrondir les fins de mois, ce dispositif attire de plus en plus d’adeptes.
En pratique :
On commence par liquider sa retraite dans le(s) régime(s) où l’on a cotisé.
Ensuite, on signe un nouveau contrat de travail. Les revenus de cette activité s’ajoutent à la pension, sous certaines conditions (notamment si l’on a obtenu la retraite à taux plein).
Jusque récemment, travailler après avoir liquidé ses droits ne donnait pas de droits retraite supplémentaires. On cotisait « à perte », sans acquérir de points ou de trimestres. La réforme de 2023 introduit la possibilité de générer une seconde pension grâce aux cotisations versées pendant le cumul.
S’il est vrai que beaucoup de femmes retraitées ont une santé plus fragile ou ne se sentent plus l’énergie de travailler (surtout dans les métiers pénibles), d’autres y voient une occasion en or de conserver un lien social, un sentiment d’utilité, et surtout d’éviter la « chute » brutale de pouvoir d’achat que représente parfois la liquidation. Un travail à mi-temps ou sur quelques heures par semaine peut apporter des compléments mensuels bienvenus, tout en permettant d’acquérir cette nouvelle petite pension additionnelle.
4. Épargne, placements, éducation financière : mieux vaut tard que jamais !
On dit souvent que les femmes sont plus « prudentes » en matière financière. Plus prudentes, ou tout simplement moins informées ? Pendant des décennies, la gestion de l’argent était culturellement attribuée à l’homme au sein du couple, et de nombreuses femmes ne se sentaient pas légitimes à investir. Résultat : un retard d’investissement qui se concrétise aujourd’hui par des pensions plus basses et un manque de placements complémentaires.
Se former pour mieux gérer son argent
La bonne nouvelle ? De plus en plus d’initiatives se multiplient pour accroître l’empowerment financier des femmes, y compris à la retraite. La plateforme My Fenix, par exemple, propose une approche pédagogique pour démystifier l’investissement et briser le tabou du « la bourse, ce n’est pas pour moi ». Avec des webinaires, des exercices ludiques et une communauté engagée, ces programmes offrent la possibilité de comprendre comment fonctionne la fiscalité, d’apprendre à calculer son budget, ou encore à comparer plusieurs placements.
Il n’est jamais trop tard pour s’initier à ces sujets. Au contraire, mieux vaut aborder sa vie financière avec quelques connaissances, car l’espérance de vie s’allonge, et on peut fort bien passer 20 ou 30 ans à la retraite. Autant dire que ces décennies sont l’occasion de consolider son indépendance financière, ou de l’améliorer si elle est fragile.
5. Transformer son logement en ressource : viager, hypothèque, nue-propriété, Contrat Prosper…
Un point commun à nombre de femmes retraitées en France : elles sont propriétaires. Souvent, le logement familial est complètement payé après des années de crédits, mais ce bien immobilier peut se révéler à double tranchant. D’un côté, cela évite de payer un loyer ; de l’autre, ce patrimoine est « bloqué » et ne rapporte rien en termes de revenus immédiatement disponibles. Les taxes foncières, charges et factures diverses peuvent grignoter une part importante du budget.
Pour liquider (ou transformer) cette valeur en argent sonnant et trébuchant, plusieurs solutions existent :
Vente en viager / nue propriété :
Le principe : vendre son bien à un acheteur, qui verse un bouquet initial + une rente mensuelle. Le vendeur conserve en général le droit d’habiter les lieux à vie.
Avantage : recevoir un revenu régulier, parfois indispensable pour rester autonome et couvrir d’éventuelles dépenses de santé ou d’aide à domicile.
Inconvénient : pari sur la longévité. Si la vendeuse décède tôt, l’acheteur acquiert le bien à moindre coût. Inversement, si elle vit très longtemps, il paiera plus que la valeur estimée du logement.
2. Prêt viager hypothécaire :
On obtient un prêt garanti par une hypothèque sur le logement, que l’on rembourse au décès ou lors de la vente du bien.
On reste donc propriétaire et on continue à occuper son logement, mais la banque récupère sa mise (capital + intérêts) plus tard.
Peu développé en France (à la différence du reverse mortgage anglo-saxon), il demande à être comparé à d’autres montages, car les coûts liés aux intérêts composés peuvent être très élevés.
3. Le Contrat Prosper :
Ce dispositif porté par Merci Prosper et une vente partielle de la propriété de son bien, basée sur l’indivision et signée devant notaire.
La Foncière Prosper, gérée par Merci Prosper achète une part de propriété de votre résidence principale, (entre 10 et 50%, selon la somme que vous souhaitez monétiser.) Evidemment, cet investisseur institutionnel ne viendra pas habiter chez vous, et vous continuerez de jouir de votre bien à 100 %. Vous pourrez y vivre, y faire des travaux, et même le louer si vous le souhaitez.
En contrepartie, vous cédez une part supplémentaire pour “indemnité d’occupation”. Le pourcentage de cette part est calculé selon le montant monétisé et la valeur de votre bien.
Vous pouvez ainsi rendre liquide une partie de l’argent bloqué dans les murs de votre maison, pour financer des dépenses contraintes ou réaliser des projets de vie.
Au-delà de ces mécanismes, on peut également envisager de louer une partie de son logement (ex. chambre à un étudiant) pour générer un complément mensuel et rompre la solitude. Certaines associations mettent en relation des seniors et des jeunes souhaitant un logement intergénérationnel, dans un esprit gagnant-gagnant.
Toutes ses solutions sont expliquées en détail dans notre guide à télécharger ici.
6. Vers une communauté de femmes retraitées solidaires et actives
Si l’on constate encore une certaine solitude dans la manière dont les femmes abordent leur budget retraite, les lignes sont en train de bouger. De plus en plus de groupes de parole, d’ateliers ou de plateformes se créent pour partager conseils et expériences : comment éviter les écueils administratifs, comment négocier un viager, quel interlocuteur choisir pour un prêt viager hypothécaire, comment investir un petit capital sans tout risquer, etc.
Cette entraide est d’autant plus précieuse que le soutien familial n’est pas toujours au rendez-vous : les enfants ne sont pas nécessairement en mesure d’aider financièrement (ou ne le souhaitent pas) ; le conjoint a parfois sa propre trajectoire, et il arrive même que les femmes vivent seules après un veuvage ou un divorce tardif.
Pour déployer son empowerment au-delà de la simple théorie, il faut s’entourer de conseils de professionnels (conseillers retraite, avocats, notaires, experts financiers) et de pairs. C’est dans l’échange que de belles stratégies peuvent émerger, sans céder à la panique ni aux illusions.
Et si nous créions ensemble cette communauté ? 😀
Vous êtes sensible à ces enjeux ? Vous aimeriez ne plus être seule face à vos questions, vos doutes, vos envies de projets ?
Nous vous invitons à nous contacter pour rejoindre ou co-créer une communauté de femmes retraitées qui souhaitent avancer ensemble vers plus d’empowerment sur la finance personnelle.
Partage d’expériences sur l’investissement et l’épargne
Conseils pratiques pour optimiser sa retraite
Informations sur les dispositifs sociaux
Témoignages concrets de femmes qui ont testé le viager, la vente de nue-propriété, ou encore l’entrepreneuriat après 60 ans
Et surtout, une ambiance d’entraide et de soutien mutuel
Votre expérience peut éclairer les autres, et réciproquement. Rejoignez-nous pour porter votre voix et construire un réseau où chacune s’empare de son avenir financier. Comme le dit un proverbe africain : « Seule, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. »
Ecrivez-nous à contact@merciprosper.com
Nous avons déjà 4 personnes enthousiastes à cette idée. Et vous ?
Envie d’aller plus loin immédiatement ?
Téléchargez notre guide sur les manières de tirer profit de son bien immobilier quand on a plus de 65 ans.
Références (sources principales) :
INSEE, DREES, COR (Conseil d’Orientation des Retraites) : données sur l’écart de pension entre hommes et femmes, l’évolution des minima sociaux.
Service-Public.fr : informations sur les conditions de l’ASPA, les dispositifs de cumul emploi-retraite, les règles liées au viager ou à la vente de nue-propriété.
My Fenix : plateforme d’éducation financière pour les femmes.
Témoignages anonymisés recueillis auprès de lectrices et de médias spécialisés comme Le-retraite-en-Claire.fr
Mot de la fin : Parce que la retraite est une étape charnière et non une fin, donnons-nous la chance de l’aborder avec confiance. Vous n’êtes pas seule, et chaque jour, de nouvelles solutions émergent pour aider les femmes retraitées à gagner en autonomie financière.