Seniors propriétaires et modestes : un paradoxe français.
Introduction
La situation financière des retraités en France est paradoxale. D'un côté, 70 % des seniors sont propriétaires de leur logement, représentant ainsi une part significative du patrimoine immobilier national. De l'autre, près d'un senior sur deux rencontre des difficultés financières pour maintenir son niveau de vie, financer des soins ou même assumer les dépenses courantes.
Selon le rapport "La pauvreté des personnes âgées, vivre sous le seuil de pauvreté quand on a 60 ans et plus" – Petits Frères des Pauvres (2024), environ 2 millions de personnes de plus de 60 ans vivent sous le seuil de pauvreté. Parmi elles, 49 % sont pourtant propriétaires de leur logement, illustrant le paradoxe d'une richesse patrimoniale qui ne garantit pas un confort financier.
Pourquoi un tel décalage entre richesse patrimoniale et manque de liquidités ? Quels sont les facteurs qui rendent les retraités vulnérables financièrement ? Et surtout, quelles solutions existent pour remédier à cette situation ?
1. Les causes principales du manque de liquidités chez les retraités
a) Des pensions souvent insuffisantes
Le montant moyen des retraites reste modeste. D'après Les Petits Frères des Pauvres, la pension moyenne de droit direct est d'environ 1 420 € nets mensuels, un montant parfois inférieur au seuil de pauvreté fixé à 1 216 €.
Les femmes retraitées sont particulièrement touchées en raison de carrières plus courtes ou hachées (temps partiel, interruptions pour raisons familiales).
b) Une augmentation du coût de la vie
L'inflation des dernières années (+14,80 % entre 2019 et 2024) impacte fortement les retraités. Selon l'Insee, la privation matérielle et sociale touche 13,6 % des seniors, notamment pour des dépenses essentielles (chauffage, alimentation, soins).
Les dépenses liées à la santé et à la dépendance augmentent avec l'âge, pesant lourdement sur le budget des ménages. Selon le baromètre "Combien ça coûte d'être vieux en France en 2024 ?" réalisé par Silver Alliance et Retraite.com, les dépenses de santé des retraités représentent en moyenne 15 % de leur budget, un poids financier qui s'accentue avec l'âge et la perte d'autonomie. Ces dépenses ont augmenté de 19,65 % depuis 2019, soit plus que l'inflation sur cette même période (14,80 %).
c) Manque d'informations sur les solutions financières disponibles
Selon l'étude "Vieillir Heureux : innover et changer le regard pour une société plus unie" – Fabrique Spinoza (2022), 42 % des seniors déclarent ne pas connaître les différentes options qui leur permettraient d'améliorer leur situation financière.
De nombreux dispositifs existent (prêts aidés, aides à l'adaptation des logements, allocations diverses, solutions de monétisation du patrimoine), mais leur faible médiatisation limite leur adoption.
L'accompagnement par des experts et des services spécialisés fait souvent défaut, rendant les décisions financières complexes et stressantes.
d) Un patrimoine immobilier "bloqué"
Le patrimoine des retraités est principalement immobilier et difficilement mobilisable sans vente.
Bien que posséder un bien immobilier constitue une sécurité patrimoniale, cet atout se transforme parfois en contrainte. Contrairement à un placement financier, l’immobilier n’est pas directement mobilisable pour répondre à des besoins de liquidités.
De plus, les charges liées à la propriété, telles que l’entretien et les taxes, pèsent lourdement sur le budget des seniors. L’immobilier, bien que réconfortant sur le plan patrimonial, devient ainsi un poids financier. Il est important de noter que beaucoup de retraités hésitent à envisager des solutions impliquant une transformation de leur patrimoine par crainte de perturber leur vie ou leur transmission héréditaire.
Les solutions financières classiques (prêt viager hypothécaire, vente en viager) ne conviennent pas à tous car elles impliquent souvent une perte de propriété ou des frais importants.
2. Les conséquences d'un manque de liquidités
a) Isolement et précarité sociale
Le manque de moyens limite la participation à des activités sociales et culturelles, aggravant l'isolement.
Selon Les Petits Frères des Pauvres, 10 % des seniors pauvres n'ont aucun contact avec leur famille proche.
L'absence de ressources suffisantes empêche de nombreux seniors de se déplacer et de maintenir un réseau social actif, renforçant ainsi leur isolement.
L'étude "Vieillir Heureux" - Fabrique Spinoza (2022) souligne que la solitude subie a un impact direct sur la santé mentale des retraités, augmentant les risques de dépression et de maladies neurodégénératives.
b) Accès restreint aux soins et aux services
De nombreux retraités renoncent à certains soins médicaux faute de moyens.
L'aménagement du domicile pour prévenir la perte d'autonomie est souvent reporté faute de financements.
D'après le baromètre "Combien ça coûte d'être vieux en France en 2024 ?" – Silver Alliance et Retraite.com, 40 % des retraités les plus modestes doivent faire des choix budgétaires entre leurs dépenses de santé et leurs besoins alimentaires.
L'accès aux soins dentaires, auditifs et visuels est particulièrement touché, de nombreux seniors repoussant ces dépenses jugées trop onéreuses.
3. Quelles solutions pour retrouver du pouvoir d'achat ?
a) Des aides et dispositifs sous-utilisés
Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) : encore trop peu demandée par les seniors éligibles.
Aides à l'aménagement du logement (Ma Prime Adapt') : mal connues, elles permettent pourtant d'adapter le domicile.
Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) : destinée aux personnes en perte d'autonomie, elle finance une partie des services à domicile et des adaptations du logement.
Aides des mutuelles et complémentaires santé : certaines mutuelles proposent des aides spécifiques pour financer l'aménagement du domicile, des soins non remboursés et facilitent leur mise en place.
Aides des caisses de retraite : elles offrent souvent des subventions ou des prêts à taux réduit pour financer les besoins des retraités.
Aides locales et départementales : certaines collectivités proposent des aides complémentaires pour le maintien à domicile ou l'accompagnement des seniors en difficulté.
b) Optimiser son patrimoine immobilier
Vendre sa maison ?
Pour de nombreux seniors en précarité, leur bien immobilier représente un capital immobilisé qui pourrait transformer leur quotidien. Cependant, la vente de ce patrimoine est souvent entravée par plusieurs obstacles majeurs :
Attachement émotionnel : La maison est un lieu chargé de souvenirs et de stabilité, ce qui rend difficile l'idée de la quitter.
Coût des travaux : La mise en vente d'un bien nécessite souvent des rénovations coûteuses, notamment pour l'adapter au vieillissement.
Complexité des démarches : Les procédures administratives et juridiques liées à la vente peuvent être décourageantes, surtout pour des seniors isolés.
Crainte de l'inconnu : Quitter un logement familier pour une maison de retraite ou un habitat partagé engendre souvent anxiété et sentiment de perte.
Location saisonnière
Les retraités vivant dans des zones touristiques peuvent louer leur bien quelques semaines par an pour obtenir un complément financier sans perdre l’usage du logement.
Cohabitation intergénérationnelle
Grâce à la loi ELAN, les seniors peuvent proposer une chambre à la location à un étudiant ou un travailleur pour un loyer modéré, favorisant un échange social et un complément de revenus exonéré d'impôt sous certaines conditions.
Vendre une partie seulement de son bien, sans déménager, avec le Contrat Prosper.
Merci Prosper permet aux propriétaires de + de 65 ans, de réaliser leurs projets de vie, en transformant une partie de leur patrimoine immobilier en argent disponible.
Principe : vente partielle de la propriété du bien (10 % à 50 % de sa valeur), tout en restant propriétaire majoritaire et occupant.
Avantages :
aucun remboursement et pas d'hypothèque (ce n'est pas un prêt),
rien ne change dans votre quotidien (personne ne vient habiter chez vous)
possibilité de transmettre son bien (en nue propriété ou dans la succession)
choix du montant selon son besoin
sécurisé (signé devant notaire)
Utilisation flexible : financer des projets, améliorer son confort de vie, anticiper la transmission patrimoniale, compléter une retraite.
Conclusion
Le constat est clair : trop de retraités se retrouvent en difficulté financière alors qu'ils détiennent un patrimoine immobilier important. Le manque de solutions adaptées et d'informations accessibles accentue cette situation.
Des alternatives existent, comme le Contrat Prosper, qui permet d'accéder à des liquidités sans renoncer à son bien. Pour en savoir plus sur cette solution et retrouver du pouvoir d'achat, contactez-nous dès aujourd'hui.